Santé et alimentation – Rapport de synthèse 2019/2020 de l’Union européenne sur la résistance aux antimicrobiens chez les bactéries zoonotiques et indicatrices chez l’homme, les animaux et les denrées alimentaires
Le rapport de synthèse 2019/2020 de l’Union européenne sur la résistance aux antimicrobiens des bactéries zoonotiques et indicatrices chez l’homme, les animaux et les aliments a été officiellement publié le 29 mars 2022. Ce rapport a été réalisé par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Le rapport détaille la résistance antimicrobienne par chaque micro-organisme individuel et fournit également un examen général des tendances antimicrobiennes depuis le début de la COVID-19. La résistance aux antimicrobiens (RAM) est définie comme la capacité d’un micro-organisme individuel à résister aux antimicrobiens conçus pour le tuer ou empêcher sa croissance et sa multiplication. Deux micro-organismes, la salmonelle et le campylobacter, ont démontré des niveaux continuellement élevés de RAM. Cela est démontré en partie par la désignation de la campylobactériose comme étant la zoonose, ou maladie infectieuse transmise entre humains et animaux, la plus signalée dans l’UE en 2020. En outre, ces mêmes bactéries à forte RAM seront la cause la plus signalée de maladies d’origine alimentaire en 2020. Le rapport précise également que si les micro-organismes étaient capables de résister à des antimicrobiens individuels, la résistance combinée de la salmonelle, du campylobacter et d’E. coli était nettement inférieure lorsqu’elle était soumise à l’utilisation de deux antimicrobiens différents utilisés simultanément. L’UE a établi des indicateurs de résultats pour mesurer les progrès en matière de réduction de la RAM. Ces indicateurs, tels que détaillés dans le rapport 2019/2020, démontrent que plusieurs États membres ont réalisé des progrès significatifs pour réduire la RAM chez les animaux destinés à l’alimentation. Un type d’antimicrobien, le carbapénème (CP), doit continuer à être isolé de l’utilisation chez les animaux destinés à l’alimentation, car il doit être réservé aux infections graves et à haut risque chez les humains souffrant de pathogènes multirésistants. À la suite de ce rapport, l’ECDC et l’EFSA recommandent une approche prudente de l’utilisation des antimicrobiens dans l’agriculture et une surveillance étroite de l’utilisation de la CP pour éviter son utilisation dans le bétail. Chaque État membre présente des niveaux différents de résistance aux antimicrobiens, qui peuvent être liés à des modèles historiques ou actuels d’utilisation des antimicrobiens, et qui devraient être surveillés pour s’assurer que la résistance aux antimicrobiens ne continue pas à se développer dans les bactéries zoonotiques.